Vois, Frère, la tornade de la Connaissance s'est abattue :
Elle a tout emporté, elle a arraché les cloisons de l'Erreur,
et la barrière de la Mâyâ [1] a cédé.
Elle a renversé les deux poteaux de l'Hésitation,
le faîtage de l'Egarement s'est brisé,
Le toit du Désir s'est effondré,
le vase du Vice a éclaté en morceaux !
Après l'ouragan, une averse est tombée,
qui a transporté ton serviteur :
Dit Kabîr : la Lumière a brillé dans mon esprit,
quand j'ai reconnu le Soleil à son lever !
Kabir, Au cabaret de l'Amour, traduit du hindi médiéval, préfacé et annoté par Charlotte Vaudeville, Gallimard
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[1] Mâyâ : le monde, les attaches matérielles, sensuelles, l'Illusion
4 commentaires:
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Merci cher ami.
Oui, cher Jalel, un poème particulièrement émouvant.
Si je comprends bien, une sorte de Aboul Alâa El-Maari indien, que ce Kabîr: Même détestation des religions!
En quelque sorte, pour une approche plus spiritualiste, intériorisée (soufie) des religions et très oecuménique.
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