Ibn Hânî fut un poète ismaélien qui vécut au Xe siècle à la cour du IVe Calife fâtimide, al-Mu'izz, dont il fut également le panégyriste.
"Les larmes de cette pluie, sont-ce des perles brillantes ou des pièces d'argent ? Ah ! si l'on pouvait les ramasser et les garder dans la main !
Entre les nuées et le vent se déroule un combat, ponctué par le tonnerre des armes croisées et strié par l'éclair des lames nues
Adversaires prompts à apaiser leur courroux, leur fureur ne dure guère non plus leur sérénité
Le printemps nous a fait une offrande : ce jardin embaumé aux effluves lourdes qui semblent exhalées d'un coffret au kâfûr évanescent
Des nuages aux masses compactes stagnent dans l'éther se résolvant en averses drues aux stries nettes
Comme le flot d'une mer qui avance et qui reflue, la nappe de pluie couvre tous les recoins de la terre
Le flamboiement de l'éclair campe, sur le front d'un nuage, [l'image d']un cadi aux sentences trop sévères...
Une multitude de feuilles couvre le sol plat, comme des tapis déroulés d'un bout à l'autre de la terre
La brise repand des souffles odorants, comme une fragrance délicate renforcée par le parfum de l'eau de rose."
Source : Mohammed Yalaoui, Un poète chiite d'Occident au IVe/Xe siècle : Ibn Hânî al-Andalusi, Publication de l'Université de Tunis, pp. 217-18
Entre les nuées et le vent se déroule un combat, ponctué par le tonnerre des armes croisées et strié par l'éclair des lames nues
Adversaires prompts à apaiser leur courroux, leur fureur ne dure guère non plus leur sérénité
Le printemps nous a fait une offrande : ce jardin embaumé aux effluves lourdes qui semblent exhalées d'un coffret au kâfûr évanescent
Des nuages aux masses compactes stagnent dans l'éther se résolvant en averses drues aux stries nettes
Comme le flot d'une mer qui avance et qui reflue, la nappe de pluie couvre tous les recoins de la terre
Le flamboiement de l'éclair campe, sur le front d'un nuage, [l'image d']un cadi aux sentences trop sévères...
Une multitude de feuilles couvre le sol plat, comme des tapis déroulés d'un bout à l'autre de la terre
La brise repand des souffles odorants, comme une fragrance délicate renforcée par le parfum de l'eau de rose."
Source : Mohammed Yalaoui, Un poète chiite d'Occident au IVe/Xe siècle : Ibn Hânî al-Andalusi, Publication de l'Université de Tunis, pp. 217-18
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