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jeudi 24 décembre 2009

Dhikr et prière de Jésus


Le dhikr occupe une place centrale dans l'ensembles des exercices spirituels pratiqués par les soufis [1]. Le dhikr, c'est la remémoration constante, le rappel permanent, le souvenir incessant du nom d'Allah ou d'un autre nom divin [2]. La poésie religieuse des ismaéliens du sous-continent indien exhorte inlassablement les fidèles à pratiquer le dhikr, à penser constamment à Dieu, en tous lieux et en toutes circonstances. Elle utilise fréquemment à ce propose le terme japa qui se réfère à l'oraison jaculatoire dans la spiritualité hindoue et qui est similaire au dhikr en Islam.
Dans le Christianisme également, nous trouvons un équivalent au dhikr et au japa-yoga dans la prière de Jésus ou prière hésychaste [3]. Cette prière fut particulièrement développée durant les premiers siècles de l'ère chrétienne par les Pères du désert, en Egypte, dans la région du Sinaï. L'Europe la découvrit au Moyen-Age grâce aux moines du Mont Athos et elle connut un franc succès dans le christianisme orthodoxe grâce à l'action fervente et militante de Grégoire Palamas.
A travers les Récits d'un pèlerin russe, c'est toute la Sainte Russie que l'on parcourt en compagnie d'un vagabond manchot. Il n'a pour seul viatique que du pain sec dans son sac, de l'eau dans sa gourde et dans sa gibecière une Bible et une Philocalie, ce livre qui enseigne la prière perpétuelle par l'invocation constante de la prière de Jésus : Seigneur Jésus Christ, ayez pitié de nous. Cette prière hésychaste, son importance et la méthode pour y parvenir, constituent le thème central du livre.
Au début du premier récit, nous voyons notre héros entrer dans une église et assister à un sermon au cours duquel il entend la recommandation de l'Apôtre Pierre aux fidèles : "Priez sans cesse." Cette phrase intrigue notre héros qui se demande alors comment il est possible de prier sans cesse alors que chacun doit s'occuper à de nombreux travaux pour subvenir à sa propre vie. Désireux de trouver une réponse à cette question, il décide d'aller par les églises afin de questionner les hommes de renom à ce sujet.
Après quelques rencontres infructueuses avec des représentants officiels de l'Eglise, notre pèlerin fait la rencontre d'un starets (un ancien, un moine) qui l'invite dans son couvent situé à l'écart des sentiers battus. Le starets lui parle alors de la prière de Jésus : "la prière de Jésus intérieure et constante est l'invocation continuelle et ininterrompue du nom de Jésus par les lèvres, le coeur et l'intelligence, dans le sentiment de sa présence, en tout lieu, en tout temps, même pendant le sommeil" [4]. Intrigué par cette découverte, le pèlerin l'interroge sur la méthode pour y parvenir. Le moine poursuit : "Demeure assis dans le silence et dans la solitude, incline la tête, ferme les yeux ; respire plus doucement, regarde par l'imagination à l'intérieur de ton coeur, rassemble ton intelligence, c'est-à-dire ta pensée, de ta tête dans ton coeur. Dis sur la respiration : "Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi", à voix basse, ou simplement en esprit. Efforce-toi de chasser toutes pensées, sois patient et répète souvent cet exercice. [5]"
Enfin satisfait des réponses obtenues et au comble de la joie, notre pèlerin décide de se consacrer entièrement à la prière de Jésus et de la rendre perpétuelle dans son coeur. Il s'isole dans les bois et ne voit son starets que par intermittence lorsqu'il se trouve confronté à des difficultés dans la pratique des exercices spirituels. La réalisation spirituelle nécessite un guide et notre pèlerin nous avertit d'emblée : "Il est vain de s'attaquer sans guide à l'oeuvre spirituelle. [6]" Mais le starets décède quelque temps après, plongeant notre héros dans une tristesse profonde. Le défunt moine demeurera néanmoins à jamais son guide spirituel intérieur communiquant avec lui par l'intermédiaire des songes et de l'inspiration. Peu avant son décès, le starets aura eu le temps de conseiller à notre pèlerin d'acquérir un exemplaire de la Philocalie ("amour de la beauté"). Ce livre va devenir pour lui une sorte de deuxième guide. Il ne cessera de le lire tout au long de la route et d'en faire la promotion à chaque rencontre. La Philocalie n'est pas seulement le manuel indispensable enseignant la méthodologie de la prière perpétuelle, c'est aussi un ouvrage qui est à l'image d'un verre terni qui permet de regarder le soleil de l'Ecriture en face et d'en découvrir le sens caché et les mystères ensevelis dedans [7].
Après la mort du starets, notre pèlerin n'éprouvant plus le besoin de rester au couvent décide de larguer les amarres et de mener une vie retirée et errante, loin de l'agitation du monde, afin de se consacrer entièrement à Dieu et à la prière de Jésus. Muni du rosaire de son starets, l'âme en peine, notre pèlerin prend la route. Commence alors une sorte de road-movie mystique. Notre héros parcourt inlassablement les immensités de la Sibérie, solitaire et recueilli, avalant verstes et sentiers, ne s'arrêtant dans les auberges et les églises en bois que le temps nécessaire pour faire le plein de viatique nécessaire pour la survie : "Je voyageais surtout par les bois et les chemins de campagnes ; lorsque j'arrivais dans un village, je demandais un sac de pain, une poignée de sel, je remplissais d'eau ma gourde et je repartais pour cent verstes." La solitude, le grand silence blanc, la vie sauvage, l'ascétisme changent notre pauvre vagabond en un être étrange aux yeux du monde, il le reconnaît d'ailleurs sur un ton touchant : "Je suis devenu un peu bizarre."
Petit à petit, à force d'abnégation et d'exercices spirituels interminables, la prière de Jésus finit par trouver le chemin du coeur : "Au bout de quelque temps, je sentis que la prière passait d'elle-même dans mon coeur, c'est-à-dire que mon coeur, en battant régulièrement, se mettait en quelque sorte à réciter en lui-même les paroles saintes sur chaque battement, par exemple 1- Seigneur, 2- Jésus, 3- Christ, et ainsi de suite. Je cessais de remuer les lèvres et j'écoutai attentivement ce que disait mon coeur ; j'essayais de regarder à l'intérieur du coeur, me rappelant combien c'était agréable, au dire de mon défunt starets. [8]" Cette immersion dans la prière apporte à notre pèlerin non seulement une joie immense et un sentiment de plénitude mais également une meilleure compréhension de ce qu'il appelle le "langage de la création" : "Quand en même temps je priais au fond du coeur, tout ce qui m'entourait m'apparaissait sous un aspect ravissant : les arbres, les herbes, les oiseaux, la terre, l'air, la lumière, tous semblaient me dire qu'ils existent pour l'homme, qu'ils témoignent de l'amour de Dieu pour l'homme ; tout priait, tout chantait gloire de Dieu ! Je comprenais ainsi ce que la Philocalie appelle "la connaissance du langage de la création", et je voyais comment il est possible de converser avec les créatures de Dieu." [9]
Avec les pérégrinations de notre vagabond, c'est toute la galerie de ces personnages emblématiques du roman russe que nous croisons : le prince anxieux d'expier sa vie passée dissipée, le prêtre de campagne, le chef de poste ivrogne et querelleur, le greffier incroyant et libéral...Chacun de ses personnages se présente à nous comme une exemplification d'une des difficultés ou obstacles les plus courants que tout fidèle rencontre au cours de son cheminement spirituel. A tous, le pèlerin va apporter le réconfort des mots et leur proposer la prière de Jésus comme remède à leurs maux. Ainsi, ce garde forestier, ancien teinturier de son état, qui quitta foyer et travail après avoir été effrayé en entendant des prêtres réciter les descriptions de l'enfer. A présent, perdu dans la solitude de sa cabane au milieu des bois, il est assailli de doutes sur la véracité de l'Ecriture et se demande s'il ne fait pas fausse route. Le vagabond lui propose la récitation assidue de la prière de Jésus. Elle chassera ses pensées coupables et lui redonnera courage et espoir. Il lui explique également que l'adoration de Dieu doit être basée exclusivement sur l'amour et le détachement et non sur des motifs intéressés, car, celui qui prie par désir de récompenses suit la voie du mercenaire et celui qui le fait par peur de l'enfer adopte la voie de l'esclave. Mais, Dieu veut que l'homme aille vers Lui tel un fils afin qu'Il puisse lui accorder la jouissance de l'union parfaite dans l'âme et dans le coeur.
Pour notre pèlerin, nulle doute que la prière de Jésus est la panacée à tous les maux de la Terre. Pour lui, le principal obstacle à l'accomplissement spirituel n'est rien d'autre que la nature superficielle de l'homme elle-même qui l'empêche de se concentrer sur l'essentiel et d'aller vers Dieu : "Ce qu'il y a, c'est que nous sommes loin de nous-même et que nous ne souhaitons guère nous en approcher, nous fuyons toujours pour ne pas nous trouver en face de nous-même, nous préférons des bagatelles à la vérité." Et à ce hobereau qui lui fait remarquer que "la prière intérieure est une chose difficile, presque impossible à ceux qui vivent dans le monde", notre pèlerin lui répond : "Si c'était une tâche au-delà des forces humaines, Dieu ne l'aurait pas commandée à tous. Sa force s'accomplit dans la faiblesse (Cf. II Cor, 12, 9)... Chacun peut en faire autant ; il suffit de se plonger plus silencieusement dans son coeur et d'invoquer un peu plus le nom de Jésus Christ, aussitôt l'on découvre la lumière intérieure."
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[1] Le Soufisme est la dimension, la voie spirituelle de l'Islam. Le terme soufi viendrait de "sûf", la laine, en référence à cet habit sobre et rêche en laine que les soufis portaient comme marque de leur renoncement au monde.
[2] Le Coran incite à de nombreuses reprises les croyants à se souvenir (dhikr) de Dieu : 2, 152 : "Souvenez-vous de moi, je me souviendrai de vous" (fa-dhkurni adhkurukum)
[3] Hésychasme signifie "repos", "paix" ; le terme en est venu à désigner la technique, la méthode de la prière perpétuelle par la récitation de la prière de Jésus. On pourrait penser ici au verset 28 de la sourate 13 qui établit un lien entre dhikr et la notion de "paix", de "tranquillité", d'"apaisement" : "les coeurs ne s'apaisent-ils pas au souvenir (dhikr) de Dieu ?"
[4] Coran 3, 191 : "...ceux qui se souviennent (dhikr) de Dieu, debout, assis ou couchés..."
[5] Il existe deux types essentiels de dhikr : le dhikr collectif et le dhikr solitaire. Pour le dhikr solitaire, il est recommandé au fidèle de s'isoler dans une cellule petite, obscure et silencieuse, de garder les yeux soit fermés, soit ouverts mais de les fixer alors au niveau du nombril afin d'avoir un point d'appui pour faciliter la concentration.
[6] Rappelons le fameux adage soufi : "Celui qui n'a pas de guide (de maître), son guide (maître)est Satan." Il n'est pas nécessaire que le guide soit physiquement en lien avec le disciple, le maître peut avoir un lien uniquement spirituel, être un guide intérieur (Qutb, le Pôle) qui initie alors son disciple par la voie de l'inspiration. Ainsi, Khidr ("le Verdoyant"), ce mystérieux personnage coranique apparaissant ponctuellement pour initier les prophètes tel Moïse, fut pris comme guide spirituel par Ibn Arabi.
[7] On pourrait penser à l'importance pour les soufis d'une confrérie des manuels rédigés par le maître fondateur de la confrérie. Le Mathnawi de Jalal al-Din Rûmî est ainsi considéré comme un deuxième Coran, lui-même déclarait que l'on devait utiliser son livre pour s'envoler vers Dieu. Rappelons le rôle important que les livres de Farid al-Din Attar ont joué pour Rûmî.
[8] Dans les traités soufis, plusieurs niveaux de dhikr sont identifiés dont les principaux sont : le dhikr de la langue, le dhikr du coeur, le dhikr de l'intime.
[9] La dualité zahir / batin (exotérique/ésotérique) est fondamentale dans le Soufisme. Il s'agit par l'initiation du mâitre ou de ses ouvrages d'arriver à lire le mystérieux langage de la création caché derrière l'apparence des choses.

10 commentaires:

giulio a dit…

Cher Pier, sans croire à sa prétendue divinité, j'ai toujours beaucoup aimé l'enseignement de Jésus, du moins dans la mesure où il nous a été transmis, tant et si bien que je me suis longtemps considéré comme un chrétien athée. Or les mécaniques dhikr, le japa, ou prière hésyéchaste ne me semblent pas du tout en harmonie avec la pensée chrétienne originale. D'autre part, le fait d'user de la répétition incantatoire et sans fin d'une phrase ou nom sacrés, me semble davantage tenir de l'auto-persuasion par abrutissement (litanies populaires, rosaire, mea-culpas, flagellants etc.) que poursuivre un but d'élévation spirituelle.
Ton voyageur ascète russe incarne à mon avis la négation de la vie par un véritable suicide non avoué, semblable à celui des des Parfaits chez les Cathares. J'ai donc quelques doutes que ce phénomène puisse être comparé au soufisme qui, en dépit de son côté mystique, ne m'a jamais semblé aller jusqu'à condamner la matière... Certains célèbres maîtres du soufisme n'étaient-ils pas des épicuriens?
Ce n'est bien sûr que mon opinion fondée sur de très maigres connaissances. Excuse-moi donc, si je me trompe. Il est vrai que même à l'époque où je croyais encore, je n'avais pas beaucoup de sympathie pour les emmurés vifs, stagirites ou autres acrobates de la non-vie.
.

Pier Paolo a dit…

Bonjour Giulio,
Le dhikr consiste dans la répétition incessante d'une formule courte. Ainsi, on peut dire qu'au niveau de la technique de cet exercice spirituel, il n'y a pas de différence entre le dhikr, la prière hésychaste et le japa-yoga. D'ailleurs, cela n'a pas échappé aux spécialistes et les ouvrages sont nombreux qui décrivent le parallèle entre le dhikr et l'hésychasme. Il y a un livre en particulier que je recommande, c'est "Mystique musulmane" de Georges Anawati et Louis Gardet, deux islamisants de renom, qui décrivent en détail le dhikr et jettent des ponts entre les différentes cultures au niveau de cette pratique, donc prière hésychaste (occident et christianisme), japa-yoga (hindouisme) et nembetsu (bouddhisme et Japon).
Au niveau des conceptions doctrinales dont tu parles entre monachisme, soufisme, catharisme, il peut effectivement exister tout un monde entre eux, avec de nombreuses divergences. Néanmoins, il y a les travaux du prêtre et grand islamisant espagnol, Miguel Asin Palasios, qu'il faut consulter. Asin Palasios s'est attaché à démontrer les influences réciproques entre le Christianisme et l'Islam et il est le spécialiste de la civilisation arabo-andalouse. Deux livres en particulier : "L'Islam christianisé" qui essaie de démontrer les influences du monachisme sur le soufisme à travers l'oeuvre du grand mystique Ibn Arabi (natif d'Andalousie). Et, "L'Eschatologie musulmane dans la Divine Comédie" qui essaie de montrer les influences du récit de l'Ascension céleste de Muhammad dans la Divine Comédie. Je te laisse imaginer, cher Giulio, le tollé qu'à provoqué son livre : attribuer des influences arabo-islamiques à un monument de la littérature occidentale !
Amitiés.

Gharbi a dit…

Chers amis, je crois qu'il y a lieu de distinguer deux types de soufisme. Celui des confréries, basé sur le dhikr, la formule anaphorique, la redite, le retour du même jusqu'au vertige de la révélation, voire de la théophanie et un soufisme plus érudit qui consiste surtout à cheminer dans son propre cheminement, à penser la pensée en un mot, à s'interroger sur la rhétorique (aujourd'hui on préfère dire poétique) de la vie, du cheminement, de la mort, et de la vie (ou du néant). C'est Ibn Arabi, Roumi, Ibn Al Faridh... et parfois des inconnus qui nous ont légué des formules inépuisables, des propositions bouleversantes, d'une luminosité désespérante.
Amicalement

Pier Paolo a dit…

Merci pour ces précisions, cher Jalel. Rappelons également que le soufisme des confréries s'est particulièrement développé en Islam à partir du XIII siècle. Amicalement.

Lama a dit…

Excellent billet ! en effet le japa (qui signifie tout simplement «répétition» : répétition d'un mot) est intemporel et se retrouve dans toutes les civilisations, il s’agit tantôt d’une invocation collective, tantôt une méditation solitaire, etc. dans l'espoir d'obtenir de l'aide ou d’une «apparition» (on simplifiera en utilisant le mot darsan). Il me semblait que le «Livre tibétain des morts» évoque également cette pratique mais pour des raisons de libération du cycle des réincarnations (on répétera le «mot» de son vivant ou alors elle sera faite par un religieux, un lama juste après le trépas).
Darius Shayegan le mentionne aussi dans son «Hindouisme et soufisme» (excellent ouvrage soit dit en passant…).
Bref, tandis que certains reconnaissent l’utilité et la force de la répétition, d’autres (y compris parfois l’Église), s’en méfient et considèrent cette pratique comme abrutissante (c’est hélas l’image qu’elle véhicule parfois…cf. les états spirituels des derviches tourneurs répétant sans cesse le même mot jusqu’à épuisement).

Pier Paolo a dit…

Quel commentaire, Lama ! Tout est dit. Merci beaucoup.

Pier Paolo a dit…

Encore une précision, ce qu'il convient de dire, c'est qu'à l'orignine du christianisme et du soufisme, le dhikr était une pratique simple et dépouillée. Au fur et à mesure du temps, la pratique est devenue complexe, systématisée et organisée, allant jusqu'à des séances de transes collectives. Les récits du pèlerin russe nous convient à cette pratique dans sa simplicité comme un moyen d'oublier un instant ses préoccupations quotidiennes et tenter de s'approcher du Divin. C'est cette pratique simple que les Récits du pèlerin russe llustrent et qui m'a semblé particulièrement intéressante à présenter.

giulio a dit…

Décidément les amis,
Le mécréant que je suis
trouve chez vous des arguments
pour moi à priori peu évidents.
Cependant,
grâce à Dieu (mm, simple façon de parler) je pense me sortir d'affaire en considérant que l'universalité de certains rites et et de certaines techniques religieuses (compris par d'aucuns comme preuve ou pour le moins commencement de preuve de l'existence de Dieu) pourrait relever simplement du concept basique "mêmes causes mêmes effets" ergo "mêmes raisons mêmes actions", "mêmes craintes mêmes réactions", "mêmes périls mêmes mesures", etc., enfin, "même" n'étant bien sûr pas entendu comme "identique", mais bien comme "comparable"
.

Pier Paolo a dit…

Je peine à te suivre Giulio dans le lien que tu établis entre rite religieux et preuve de l'existence de Dieu. Dans ce que je dis j'y vois comme toi le même concept basique du cause à effet. C'est bien cela que j'ai voulu dire, rien de plus. Mais j'en ai parlé car cela n'est pas évident pour tout le monde, beaucoup ont du mal à concevoir que des choses similaires peuvent exister chez les autres. Bien à toi.

giulio a dit…

Tu as bien entendu raison, Pier, comme d'habitude et n'as aucun mal à renvoyer à ses cogitations le provocateur qu'un petit démon parfois me fait être. Oui, presque tout est déjà arrivé et arrive presque partout.